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Eengeo - une chornique au naturel
19 octobre 2017

En Fouga

Depuis que j'ai quatre ans, je suis attiré par les avions de chasse. Il fallait donc bien qu'un jour, je combe ce vieux fantasme : expérimenter un vol à bord d'une de ces merveilles. Ce que j'ai finalement réalisé avant-hier ! Ca a commencé à Paris Pontoise, où je me suis présenté vers 10 heures, assez fatigué. Autant vous le dire, j'avais mal dormi la veille et m'étais retourné toute la nuit à l'idée de cette journée. Mais la fatigue n'était peut-être pas un mal, car cela m'a empêché d'être trop nerveux. Après qu'un instructeur m'ait décrit l'appareil, j'ai enfilé ma combinaison de vol et j'ai rallié le tarmac. Ta-daa ! C'est là que le Fouga Magister m'attendait. Un avion très identifiable, avec son empennage si caractéristique et ses couleurs bleu et rouge. L'estomac en vrac, je me suis installé à bord du Fouga et me suis harnaché au siège. Ca y était : j'étais à bord de cet appareil mythique, qui a servi à la Patrouille de France pendant près de 20 ans ! Quelques check-lists plus tard, on quittait enfin la terre ferme. Dès le début, j'ai avant tout été frappé par la stabilité de l'appareil : il ne tangue pas en dépit des rafales de vent ; rien à voir avec un vol à bord d'un petit avion de tourisme ! Les deux premières parties (vol de découverte et à basse altitude) se sont révélées assez sympathiques, mais, il faut le reconnaître, pas inoubliables. En tout cas, pas inoubliables au regard du prix de ce vol. Mais ce n'était en fait qu'une introduction avant de passer aux choses sérieuses. Le pilote m'a finalement demandé par le casque-micro si on pouvait entamer la partie acrobatique. J'ai répondu avec un grand sourire. Ca y est, le moment tant attendu était arrivé ! Mais lorsque ça a vraiment commencé, je peux vous dire que j'ai vite ravalé mon sourire ! Et j'ai sacrément dû contracter mes cuisses et mes abdos pour éviter le voile noir. Le pilote a commencé par un tonneau à gauche, puis un second à droite, en guise d'amuse-gueule. Les G m'ont plaqué contre mon siège et m'ont donné l'impression d'être un citron dans un presse-agrumes. Curieuse sensation ! Le pilote a tout de suite enchaîné avec une multitude de virages. Wow ! Les G m'ont une nouvelle fois pressé contre le siège. Étourdissant ! Le pilote a vérifié que j'étais toujours partant avant d'aller plus loin (il arrive parfois que des passagers perdent conscience). Evidemment, j'étais d'attaque. Oubliées, la fatigue, la peur, l'attente : j'étais réveillé comme jamais ! Le pilote a dû être contaminé par mon enthousiasme parce qu'il s'est véritablement lâché, cette fois. Les acrobaties se sont succédées presque sans interruption, toutes plus violentes les unes que les autres : virages serrés, looping, série de tonneaux. Le pilote semblait se faire plaisir ! Pendant les quelques secondes d'accalmie entre chaque série, je tentais de retrouver mes points de repère, ce qui n'était pas évident car ils vacillaient dans tous les axes. Le pilote me demandait de loin en loin si j'étais toujours présent, et je répondais chaque fois avec un sourire niais (quoiqu'un peu crispé et la gorge sèche). En dépit de l'intensité des acrobaties qui allait de plus en plus loin, je me laissais progressivement aller. J'étais en totale confiance et n'éprouvais aucune peur. Malheureusement, tout a une fin, et c'est avec regret que j'ai retrouvé la terre ferme quelques minutes plus tard. En même temps, je n'aurais pas tenu beaucoup plus longtemps à un tel rythme : l'homme-citron que j'étais avait été pressé jusqu'au bout et j'étais désséché comme jamais ! Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site internet sur cette expérience de vol en Fouga Magister qui est très bien fait sur ce sujet.

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